On vous présente... Murielle
Murielle se définit comme une chercheuse de sens dans toutes les expériences humaines, personnelles ou professionnelles, qu’elle mène. Et moi, j’ajouterais : curieuse, passionnée, rigoureuse et touche à tout. A seulement, 47 ans, la vie généreuse lui a offert plusieurs trajectoires : communication dans le secteur non-marchand, enseignement et suivi des stages de jeunes futurs communicants durant leur formation, engagement auprès de mamans solos, massage bien-être pour tous et massage mieux-être pour la personne âgée et/ou malade, accompagnement du parcours scolaire de l’ado pour (re)prendre confiance et conscience et dernièrement, bénévole au sein du collectif CABASA.
“J’aime masser, marcher, cuisiner, discuter, courir, lire, rire, écrire, apprendre, me laisser surprendre, chanter, danser et rêver. Rien ne me fait plus plaisir que de recevoir la visite furtive ou prolongée du soleil”.
Bonjour Murielle, pourrais-tu te présenter ?
Je suis Murielle avec deux ailes. J’ai 47 ans, j’habite à Koekelberg et je suis la maman comblée de deux adolescents bien affirmés. Professionnellement, après des années passées à enseigner la communication dans une Haute école bruxelloise, je suis désormais coach scolaire et massothérapeute, spécialisée dans le toucher relationnel en accompagnement de l’âge et de la maladie.
Quand et comment as-tu rencontré la route de CABASA ?
C’est en mars 2022 que j’ai fait la connaissance avec le projet @Home de CABASA. J’étais frustrée parce que j’avais raté la présentation du projet au Café citoyen de Jette (CBO) par les 3 personnes qui l’avaient initié et qui cherchaient à ouvrir le cercle en intégrant de nouveaux membres dans le collectif. J’ai alors pris rendez-vous avec Alice pour en savoir plus et discuter des éventuels points de convergence entre le projet et ce que je nourrissais de mon côté pour nos aînés.
Qu’est-ce qui motive ton engagement au sein du collectif CABASA ?
Je me définirais comme une chercheuse de sens dans toutes les expériences et rencontres humaines, personnelles ou professionnelles que je fais. Je suis profondément attachée aux symboles de chemin et de mouvement. Je ne pouvais donc qu’être sensible aux valeurs portées par CABASA dont l’autonomie. Celle-ci a été, par exemple, selon moi, la grande absente des débats autour de la gestion de la crise COVID et des aînés. Et plus particulièrement, pour ceux qui vivaient dans les maisons de repos. On a pu observer une certaine infantilisation et une certaine confiscation de la parole des personnes âgées durant cette période. Je ne pouvais donc qu’être très sensible aux réflexions menées par le collectif CABASA qui met d’abord l’humain au centre de ses actions avant de penser le reste (logistique, financier, opérationnel…) et c’est ainsi que je me suis engagée au sein du collectif, plus précisément dans les groupes de travail communication et activités càd les actions que nous menons pour nous faire connaître et faire adhérer d’autres bonnes volontés au projet.
“Le massage est venu à moi comme une évidence pour ses bienfaits que j’ai pu directement observer à l’occasion de la maladie et la fin de vie d’une proche parente. Selon les personnes et les différents épisodes du feuilleton de la Vie, le massage apporte détente, réconciliation avec le corps, reconnexion à soi, pause hors du temps, lâcher-prise du mental, escapade imaginaire, prise de conscience de sa respiration, etc.”
Dans le cadre de tes activités de massothérapeute, tu es en contact avec des personnes âgées, que peux-tu nous en dire ?
Oui, je voudrais d’abord expliquer ce qui fait que je suis particulièrement honorée de travailler notamment avec des aînés. Au départ, il y a une histoire personnelle : ma maman de 77 ans est décédée en août 2019 après une longue hospitalisation durant laquelle j’ai été particulièrement touchée par l’absence d’autres gestes que ceux purement médicaux au sein du service gériatrie de l’hôpital dans lequel elle se trouvait, ce qui n’est pas une exception. Les infirmières étaient adorables et souriantes mais après la matinée où les actes médicaux avaient lieu, il ne se passe plus rien. Spontanément, de cœur à cœur, j’ai rythmé mes visites, 2 fois par jour, par le massages des mains, des pieds et du crâne de ma maman. Au-delà de nos conversations, je voyais à quel point elle attendait impatiemment ce moment-là précisément. En la voyant décliner et en comprenant qu’elle glissait peu à peu, j’ai alors commencé à me dire qu’il fallait que je fasse quelque chose de cette expérience de vie. Que j’avais envie de pouvoir offrir à d’autres ce toucher aux effets bienfaisants et réparateurs. Quelques formations plus tard dont une spécifiquement liée à l’accompagnement de la maladie et de l’âge par le toucher, j’ai commencé à recevoir quelques personnes âgées dans mon cabinet et puis plus récemment, j’ai commencé à me déplacer à domicile pour celles qui ne sont plus capables de se déplacer ou qui préfèrent le confort de leur maison.
En quoi, cette prise en charge des aînés est-elle spécifique ?
Un aîné est un humain comme les autres, avant tout : il faut donc éviter de faire des généralités. Quand je les reçois au cabinet, mon accueil et l’échange qui s'ensuit sont sensiblement les mêmes que pour d’autres personnes. Je vais peut-être être plus attentive au questionnaire santé et aux affections que je dois absolument connaître pour adapter mon toucher. C’est particulièrement le cas lorsque la personne est en fin de vie, expérience que j’ai pu appréhender avec beaucoup de délicatesse et d’écoute. Pour ce qui concerne le massage à domicile qui permet de recevoir le massage dans un lieu familier, à l’horaire de son choix et sans se déplacer, hormis les clients qui disposent du matériel adapté pour recevoir un massage complet du corps, je pratique surtout des massages partiels (mains, pieds, crâne ou assis) qui, parce qu’ils ne requièrent pas de matériel spécifique ni ne demandent de s’allonger ou de se dénuder, sont particulièrement adaptés aux aînés et apportent une détente profonde en peu de temps.
Un rêve ? Un souhait ?
Que je puisse un jour associer mes massages à l’habitat intergénérationnel que le collectif CABASA s’attèle à construire. Ce serait un magnifique aboutissement : lier mon parcours professionnel à mon engagement bénévole, ce qui donnerait tout son sens au parcours que j’ai vécu avec ma maman, dans ses derniers jours.
Petit coup de pouce au sein de l'équipe 🤗 Il y a plein de talents au sein de l'équipe CABASA. Chacun des membres du collectif incarne l'ADN de la future maison @Home. Murielle est, entre autres, massothérapeute en tant qu'indépendante. Elle propose un massage relaxant et enveloppant qui procure une profonde détente corporelle. Vous désirez en savoir plus sur les activités de Murielle ? Rejoignez sa page Facebook ! Vous préférez la contacter directement pour prendre rendez-vous ? Envoyez un mail à murielle@passagesetmassages.be ou appelez le +32 483 83 85 87 ! |