On vous présente... Catherine

Bonjour Catherine, pourrais-tu te présenter ? 

Oui, je suis Catherine Vanderheyden, actuellement en reconversion professionnelle et je suis en recherche de sens. J’ai rejoint CABASA parce que je suis sensible à la question des personnes âgées, ayant moi même eu deux grand-mères dont je me suis occupée en partie. J’ai 50 ans, je suis boitsfortoise d’origine. J’habite actuellement à Auderghem. J’ai fait un petit tour dans le Brabant wallon en parallèle d’une formation que j’ai suivie, il y a dix ans, à la FOPES - Faculté ouverte de politique économique et sociale -  et qui me préparait déjà d’une certaine manière à la suite de mon chemin personnel. Elle était axée sur le social et les questionnements généraux à propos des sujets de société. J’ai également fait une autre formation à la gestion du non-marchand et aujourd’hui, je me forme au métier d’éco-conseillère à l’Institut Eco Conseil à Namur comme accompagnatrice de changement, pour accompagner soit des structures, soit des projets originaux, environnementaux ou sociaux. Comme mes premières études étaient la comptabilité, j’ai d’abord travaillé à l’ancienne Union Minière, Umicore pendant 23 ans où j’ai participé à différents projets, mais j’ai récemment profité d’une opportunité pour me construire une nouvelle vie.  

C’est intéressant... Je suppose que ta formation actuelle d’éco-conseillère te permet de faire des liens avec CABASa et plus particulièrement, le projet @HOME ? 

Ben oui, justement : @Home rentre tout à fait dans les projets qu’on aborde dans ma formation d’éco-conseillère puisque c’est un projet innovant dans lequel la personne sera au centre. Idem pour notre collectif qui soutient le projet et son modèle de gouvernance partagée. 

Tu pourrais déjà nous apporter une certaine expertise ou éclairer différemment la façon dont nous poursuivons ce projet ?  

Oui, en effet. Je pense que cette formation nous donne la possibilité de prendre du recul à propos du projet, effectivement et de voir tous les liens qui peuvent exister, d’avoir un regard systémique... c’est du niveau de la gestion de projet, tout simplement. Et puis, il y a la démarche collective, en dehors même du projet, qui est importante… De créer un groupe, une membrane où chacun peut se sentir bien et à sa place. 

J’ai bien compris que c’est la question du sens qui t’a menée à CABASA mais pas que… Tu peux nous expliquer ?  

Oui, effectivement, je connais Alice depuis 10 ans puisque nous avons suivi ensemble cette formation à la FOPES. Les habitats partagés et les aînés étaient déjà un sujet d’intérêt à cette époque pour elle et moi. Un de mes choix de mémoire a été la question des personnes âgées et leur choix d’habiter et de vivre où et comment elles le souhaitent, en trouvant des solutions à un certain isolement social. Donc évidemment quand l’asbl Cabasa a été créée, ça faisait sens pour moi. 

Est-ce que tu pourrais partager avec nous la citation ou l’expression qui résumerait bien ce qui t’anime dans la vie en général et qui te motive à poursuivre tes objectifs ? 

Je dirais “avancer et me sentir utile’’. La juste expression est “apporter ma pierre à l’édifice’’. C’est vraiment ce qui m’anime le plus dans la vie. 

Y a t-il quelque chose, un film, une chanson, un extrait de livre ou autre qui t’a marquée ?

Oui, un film que j’ai vu récemment qui s’appelle “la vie de Montessori’’, c’est un film qui parle davantage des personnes qui vivent avec un handicap et plus précisément des enfants. De voir que ces personnes sont capables d’apprendre avec des méthodes différentes. De voir l’image de cette femme motivée et qui se pose des questions (ndlr : Maria Montessori) qui se bat contre vents et marées et contre l’ordre établi de la société en croyant à son projet, portée par ses convictions… C’est un film qui m’inspire vraiment beaucoup. 

Qu’est-ce que tu dirais à propos de CABASA ?

Je pense que c’est un collectif qui, non seulement, réfléchit et se pose des questions mais arrive à réunir des compétences différentes et dans une ambiance volontaire et engagée et qui tient dans la longueur avec persévérance. Et intergénérationnel, qui plus est !

Quel est ton rôle au sein de CABASA et les casquettes que tu portes ? 

D’une part, je suis engagée dans le volet administratif et d’autre part, je suis reliée aux activités qu’on pourrait proposer à des personnes âgées.

J’ai également participé à l’accompagnement Innovate avec la réflexion que ça a amené sur les innovations que CABASA apporteraient au projet, ainsi que le développement du business plan.  Je suis également administratrice. J’ai aussi participé, au nom de CABASA et avec d’autres associations à des réflexions autour du d’un plaidoyer politique à construire sur les possibilités de financements pour des habitats alternatifs et de l’accompagnement.

Tes rêves et tes aspirations pour CABASA : qu’aimerais-tu voir éclore ? 

Vu les compétences notamment d’une architecte au sein de notre collectif (ndlr : Elise) qui apporte vraiment du concret, nous avons pu choisir un lieu, des plans et l’engagement d’une nouvelle personne qui travaillera sur le développement du projet, on espère voir très bientôt le projet @HOME aboutir. Tous les ingrédients y sont, en tous cas. J’y crois. Il restera à proposer le projet à des habitants et du personnel motivés pour travailler à ce projet très humain.